« (…)
Une sécurité nommée la paix des champs, à l’encontre des dissipations ou verbiages, amasse, de silence, assez pour faire transparaître en ce qu’il s’agit de ne pas dire, la grandeur.
Perdre du temps, conseille quelque voix – pas de remords ou, pire, le dégoût sitôt que face à face avec du loisir, comme dans l’appartement : ici intervient l’illusion spacieuse. Les regards se satisfont à mi-hauteur de futaies et, mainte journée enfonce à l’étang, légendaire de trésor.
Comme il suffit de s’en aller, à une heure et demie, seulement que l’obsession qui continue, par le vacarme du train, finisse, près : et accourt, avec une épaisseur, ou la parité de végétations ultérieures, tel bois. Aspect, volontiers, d’environs, les blés, sur une grande étendue, célèbrent par leur assurance lumineuse le centre de population, en qui veille la cité. Toute fuite plus avant, revient en tant que fleuve.
(…) »
Stéphane Mallarmé, « Bucolique », in Divagations, 1897.
… Mais aussi
« là je m’apparais tout différent, épris de la seule navigation fluviale. J’honore la rivière qui laisse s’engouffrer dans son eau des journées entières sans qu’on ait l’impression de les avoir perdues, ni une ombre de remords. »
(S. Mallarmé dans sa lettre à Verlaine, qu’on peut lire ici : http://www.cynthia3000.info/fagus/2010/11/la-mort-de-mallarme/)